Chez Alfa Romeo, le style ne se contente pas de faire joli sur une carte postale italienne. Non, ici, on parle d’une véritable philosophie de conduite. Avec le Junior Q4, la marque au Biscione sort le grand jeu : offrir une transmission intégrale dans un gabarit compact, sans brader l’ADN maison. Mais alors, que cache vraiment l’Alpha Romeo Junior Q4 sous son capot sculpté ?
Un design extérieur affirmé, mais discret dans sa singularité
À première vue, difficile de distinguer le Junior Q4 d’une version Ibrida traction. La carrosserie est identique, sans aucun élément visuel spécifique pour signaler la différence. Pas de badge « Q4 » clinquant, pas de ligne exclusive. Pourtant, en s’attardant sur les détails, une certaine sportivité se devine. Les jantes de 18 pouces, livrées de série, apportent une touche nerveuse et affûtée qui casse la routine visuelle.
Les lignes, elles, restent fidèles à l’ADN Alfa Romeo : dynamiques, équilibrées, avec cette pointe d’élégance latine qui ne laisse jamais indifférent. Même la surélévation, qui est pourtant inhérente au format SUV n’altère pas cet esprit sportif. On pourrait presque se demander si ce choix de sobriété visuelle ne cache pas une volonté de laisser parler la mécanique avant tout.
Intérieur, sobriété premium à l’italienne
L’intérieur de l’Alfa Romeo Junior Q4 mêle élégance et sportivité. La finition premium se distingue par des matériaux raffinés et un confort soigné, tandis que la version sport, avec ses sièges baquets Sabelt et touches d’Alcantara, apporte une ambiance plus racing.
Les sièges arrière offrent un meilleur confort. Toutefois, si vous êtes habitué aux volumes généreux, il faudra faire avec un coffre de 340 litres. Soit, un peu plus petit que celui de la version Ibrida traction, qui offre 415 litres. Ce détail, bien qu’anecdotique, peut s’avérer déterminant pour ceux qui privilégient l’aspect utilitaire.
Côté infodivertissement, les écrans sont présents, mais l’interface manque de réactivité d’après les testeurs. Heureusement, les commandes physiques pour la climatisation et les aides à la conduite restent pratiques et appréciées.
Motorisation, transmission et comportement de l’Alfa Romeo Junior Q4
Sous son capot, l’Alfa Romeo Junior Q4 abrite une architecture technique maligne. Elle combine un moteur essence 3 cylindres mild hybrid de 136 ch à l’avant, et un moteur électrique de 28 ch placé sur le train arrière. Une alliance qui permet d’atteindre une puissance combinée de 145 ch en mode Dynamic. Ce système repose sur une transmission intégrale non mécanique, sans arbre de transmission. La connexion entre les essieux se fait de façon purement électronique.
Trois modes de conduite viennent ajuster ce tempérament : « Natural« , qui privilégie la traction avant ; « Dynamic« , qui optimise l’activation du moteur électrique arrière pour des relances vives ; et « Q4« , qui offre une transmission intégrale permanente jusqu’à 30 km/h, puis réactive jusqu’à 90 km/h. Le tout est soutenu par la fonction « Power Looping », une gestion intelligente de la batterie assurée par le moteur thermique.
Au volant, l’Alfa Junior Q4 se montre équilibrée et joueuse. Malgré un surpoids modéré de 185 kg, les performances restent honorables avec un 0 à 100 km/h expédié en 9,1 secondes. La direction précise et le train avant mordant renforcent le plaisir de conduite. En outre, la suspension arrière multibras à roues indépendantes assure une belle stabilité. Attention tout de même : l’amortissement ferme pourra sembler moins confortable sur route dégradée.
Consommation de l’Alfa Romeo Junio Q4
L’italienne se montre plutôt raisonnable avec une consommation moyenne annoncée autour de 5,5 litres aux 100 km. C’est une performance correcte pour un SUV compact à transmission intégrale.
Reste la question du tarif : le ticket d’entrée pour cette version Q4 débute autour de 36 500 €. Un prix qui place l’Alfa Junior Q4 en concurrence directe avec d’autres hybrides généralistes. Alors, coup de cœur raisonnable ou craquage passion ? La question mérite réflexion, non ?