Depuis 2015, nombreux sont les professionnels de l’automobile à parler (et à parier) sur la voiture autonome. Éternelle rumeur, l’éventuelle arrivée d’Apple sur ce marché laisse rêveur, quand on sait que Google pourrait également être de la partie.
Apple va-t-il devenir, en plus de toutes ses activités, un constructeur automobile ? La rumeur n’est pas si folle et la question loin d’être idiote. On le sait, les entreprises du GAFA (Google, Amazon, Facebook et Apple, ndlr) ont développé ces dernières années des technologies de géolocalisation plus performantes les unes que les autres. Entre Google et son fameux Maps, et Apple et son Plans, les deux géants disposent, à quelques éléments près, d’une cartographie mondiale parfaite, capable même désormais de restituer des bâtiments en 3D ! Par définition, ces technologies pourraient (et le font déjà) remplacer nos traditionnels GPS, mais au vu des dernières tendances, il se pourrait que ces technologies soient utilisées à un autre essien. En effet, l’arrivée de la voiture autonome, même s’il n’est pas imminent pour un tas de raisons juridiques que l’on peut imaginer, est dans les cartons des principaux constructeurs mondiaux. Le principe : un véhicule qui sait se diriger sans assistance humaine, uniquement grâce à la géolocalisation. Quand on connaît la puissance d’Apple dans ce domaine, ainsi que sa puissance financière, l’hypothèse paraîtrait plausible : et si le géant informatique proposait, à terme, une voiture sur le marché ?
Apple : Des noms ont été déposés
L’information est connue et sue de tous depuis déjà quelques mois. Il s’agissait jusqu’alors d’un secret de Polichinelle, mais le monde entier sait depuis le début de l’année 2015 que l’envie d’Apple de se lancer sur un tel marché n’est pas inexistante. Aussi, l’information qui est tombée hier ajoute du piment à l’affaire : on sait de source sûre qu’Apple a déposé des noms auprès des instances protectrices, comme Apple.Auto, Apple.Car ou encore Apple.Cars. Nul doute : les californiens préparent le terrain, et prouvent par ce dépôt de noms, que le projet est réellement à l’étude. Ses déclinaisons portent à réflexion : l’utilisation du pluriel pourrait vouloir signifier qu’Apple ne préparerait pas un véhicule… mais une gamme complète, d’au moins 3 à 4 véhicules, afin de répondre aux éventuelles demandes. De plus, nous sommes en mesure de vous révéler qu’Apple a, durant l’année 2015, embauché plus de 1000 ingénieurs spécialisés dans le développement automobile… De quoi affirmer avec certitude que le projet est sur les rails.
Et si Apple ne préparait pas de voiture autonome ?
Toutefois, Elon Tusk, patron du groupe Tesla, est persuadé d’une chose : Apple ne prépare pas de voiture autonome, mais plutôt une voiture électrique. En effet, il maintient que les ingénieurs embauchés par Apple sont ni plus ni moins que les anciens ingénieurs de Tesla, limogés par la marque auparavant. En d’autres termes, Tusk appelle Apple le « cimetière Tesla », là où les mauvais élèves du génie de l’automobile électrique trouvent refuge. En tout cas, une chose est sure : le marché de la voiture autonome risque d’occuper l’actualité de l’automobile ces prochaines années. Les constructeurs ont déjà commencé à faire rouler ce type de véhicules, et une fois n’est pas coutume, les français sont les premiers à s’illustrer. Fin 2015, PSA a lancé sur routes ouvertes un C4 Picasso autonome, ayant parcouru seul et sans incidents 530 km/h, soit la distance reliant Paris à Bordeaux. Une belle performance, surtout quand on sait que le groupe PSA va, par l’intermédiaire de Peugeot, commercialiser un voiture autonome en 2020. Il s’agira d’une 508, comme l’a confirmé il y a quelques temps Carlos Tavares, patron du groupe.