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Dakar 2016 : Le point à mi-parcours

Sebastien Loeb mène le Dakar

Après une semaine de Dakar et une journée de repos bien méritée hier, la lutte acharnée pour la victoire finale reprend ses droits, aujourd’hui. Sebastien Loeb, la surprise de ce début d’épreuve, tiendra-t-il le coup face à ses concurrents ?

Sans remettre en question l’immense talent de Sebastien Loeb et de son coéquipier Daniel Elena, qui aurait pu parier les voir en tête du Dakar à mi-parcours ? Personne, et même pas eux. Alors que Nasser Al-Attiyah, vainqueur de l’édition 2015, affirmait qu’il fallait au moins « 5 à 6 Dakar pour espérer s’imposer », Sebastien Loeb a prouvé qu’une seule semaine suffisait pour imposer son style sur la mythique épreuve. Pire même, pour le pilote Mini et légitime favori de l’épreuve avant le départ, puisque les Peugeot sont toutes aux avant-postes, hormis celle de Cyril Desprès, qui a connu quelques problèmes techniques en début de rallye. Autrement dit, là où la marque française a complètement pêché en 2015, elle renaît de ses cendres et propose une prestation 2016 exemplaire, n’ayant laissé pour l’instant aucune victoire aux Mini ou autres Toyota, et trustant à chaque fois le podium ! Comment est-ce possible de progresser autant en si peu de temps, quand on sait que la saison des Rallyes-Raid ne compte que 4 épreuves et que les essais sont limités ?

Dakar 2016 : La révélation Peugeot – Loeb

Peugeot n’a, en fait, pas hésité à se remettre en question dans ce programme. En modifiant intégralement son véhicule et en apportant un nouveau modèle comparé à 2015 sur le Dakar, Peugeot mettait toutes les chances de son côté. En effet, la DKR 2008 version 2015 n’était clairement pas au niveau, comme en attestent les très modestes performances du français Romain Dumas engagé cette année avec cette voiture, et Peugeot a su rebondir avec un concept tout à fait nouveau. Associé cela à des pilotes de très haut standing, et vous obtenez un mélange détonnant, à faire pâlir les 15 Mini engagées sur le Dakar, pourtant pas confiées à des débutants : Mikko Hirvonen, Nani Roma, ou encore bien sur Nasser Al-Attiyah, n’y peuvent rien. Même Giniel De Villiers, traditionnelle surprise de l’épreuve depuis son passage chez Toyota, n’y peut rien en 2015, et est relégué à la 6ème position. En 2015, à pareille date, le sud-africain menait la danse.

Une deuxième semaine en juge de paix

La grande question que tous les amateurs se posent est la suivante : que va réserver la deuxième semaine de course ? On le sait, cette semaine est traditionnellement réservée au sable, entre dunes et fesh-fesh, réservant à chaque édition des images plus spectaculaires les unes que les autres. Et les performances de Peugeot dans ces conditions seront la grande inconnue de l’épreuve. On le sait, les Mini sont les meilleures dans ces conditions, autant en terme de franchissement que de confort à bord, puisqu’elles sont les seules à posséder un système de climatisation qui n’est pas relié à la performance du véhicule. L’an dernier, c’est cette partie de l’épreuve qui a coûté très cher à Peugeot : avec une hauteur de caisse très (trop ?) optimisée, les 2008 DKR n’étaient pas à l’aise en franchissement. La crainte, c’est de voir la même chose se reproduire. Toutefois et même si les nouvelles Peugeot sont également hautes, plus hautes que ses concurrentes, elles ont été particulièrement abaissées. Reste néanmoins le problème de sa mécanique : une 2 roues motrices peut-elle battre, au général, une armada de 4 roues motrices ? Réponse samedi prochain.

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