Le retour du Grand Prix du Mexique au calendrier de la Formule 1, après 23 ans d’absence, n’a pas été de tout repos. Nico Rosberg se rattrape de ses dernières sorties et s’impose, Sebastian Vettel part à la faute, les McLaren-Honda toujours en difficulté : c’est le résumé du Grand Prix.
Après 23 ans d’absence à Mexico, sur le circuit Hermanos Rodriguez, la Formule 1 y a posé ses valises ce WE pour un retour en trombe. Les fans mexicains attendaient ça depuis 1992 et la victoire de Nigel Mansell, futur Champion du Monde cette même année, et les 110 000 spectateurs présents tout au long du WE n’avaient qu’un seul mot à la bouche : Checo. Checo, c’est le surnom de l’enfant du pays, Sergio Perez (Force India), acclamé comme il se doit par ses compatriotes, notamment dans l’impressionnant passage du stadium, ancien stade de Base-Ball reconditionné par Hermann Tilke pour y accueillir quelques sinueux virages du circuit. Le décors était pesé pour ce 17ème Grand Prix de la saison. Lewis Hamilton déjà champion la semaine dernière à Austin, la confrontation se préparait pour les places d’honneur, entre un Nico Rosberg (Mercedes) revanchard et un Sebastian Vettel (Ferrari) opportuniste, qui a réussi le tour de force de remporter 3 épreuves cette saison pour ce classer 2ème du championnat avant d’arriver dans la ville la plus peuplée du monde. Bataille germano-germanique donc, pour compléter le podium du championnat, mais les qualifications vont donner un avantage à Rosberg.
Nico Rosberg, le plus solide
Après une longue traversée du désert et une dernière victoire remontant à l’Autriche, en juillet, Nico Rosberg va s’affirmer comme étant l’homme à battre du WE. En qualifications, samedi, il est le premier à passer sous la barre des 1’20, recopié en Q3 par Hamilton et Vettel. Rosberg partira en pole pour la 4ème fois consécutive, devant Lewis Hamilton et Sebastian Vettel. Kvyat et Ricciardo (Red Bull – Renault) complètent le Top 5. Hier, à l’extinction des feux, Hamilton ne parvenait pas à prendre l’ascendant sur son coéquipier, et Rosberg resta en tête au premier virage. Derrière, par contre, il y a du grabuge : Ricciardo et Vettel se touchent, l’allemand crève son pneu arrière droit et doit rentrer immédiatement aux stands. Le début d’une course très difficile. Les premiers arrêts interviennent rapidement, avec Bottas (Williams) dans le rôle du chef de file, et la course suit son cours jusqu’à un premier incident : Vettel part en tête-à-queue, sans dommages, et repart. Son coéquipier, Kimi Raïkkönen, s’en tirera avec moins de chance : il s’accroche avec Bottas comme en Russie et arrache sa suspension arrière-gauche. C’est l’abandon pour le Champion du Monde 2007.
Vettel perd gros
Les grands perdants du jour, décidément, s’appellent Ferrari. Après l’abandon de Raïkkönen, c’est Vettel qui va partir à la faute dans le même virage où, quelques tours plus tôt, il est parti en tête-à-queue. Voir Vettel dans le mur n’est pas commun : son dernier accident remontait à… la Turquie 2010 et le fameux accrochage avec Mark Webber. La Safety Car est de sortie, tout le monde s’arrête pour changer de gommes, sauf… Perez et Bottas, qui pensent faire la bonne affaire. Si le pari est raté pour le mexicain, qui ne trouvera pas la faille sur son coéquipier Nico Hülkenberg, le finlandais Bottas tente le pari avec l’idée de resister aux Red Bull de Kvyat et de Ricciardo. On le pense fou, mais ça va finalement tenir! Nico Rosberg s’impose donc, devant Lewis Hamilton et Valtteri Bottas, qui finit sur la plus petite marche de l’incroyable podium, imaginé en plein milieu du stadium avec plus de 30 000 spectateurs. Au championnat, Rosberg repasse en seconde position, devant un Vettel qui, ce WE, repart du Mexique avec un 25-0 (en terme de points) en sa défaveur. Côté français, Romain Grosjean (Lotus) n’a pas réalisé une excellente course, et termine 10ème avec 1 point à la clé. Il reste 2 Grand Prix à disputer cette saison, avec un prochain RDV le 15 novembre au Brésil. Un doublé pour Nico Rosberg, une grande première pour Lewis Hamilton qui ne s’y est jamais imposé, ou une grosse performance de Felipe Massa (Williams) à domicile?
