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Quelles sont les plus grandes enchères de voitures au monde ?

La plupart des amateurs de voitures vont aux enchères de voitures un peu comme le collectionneur qui cherche un diamant à l’état brut. Lors des enchères, il y a des individus qui peuvent se permettre de laisser tomber sept ou huit chiffres sur une auto inestimable. Voici un top 10 des voitures les plus chères jamais vendues aux enchères dans le monde.

N°10 : Ferrari 250 GT California Spyder


Prix :  18 000 000 de dollars
Châssis : 1603 GT
Vendu aux enchères par Gooding & Company à Pebble Beach, Californie, le 20 août 2016.
L’acheteur américain du châssis N°1603GT a commandé toutes les options de compétition offertes par l’usine : moteur et boîte de vitesses de compétition, phares couverts, freins à disque aux quatre roues et un plus grand réservoir de carburant pour les courses d’endurance.
La plupart des 250 GT Spyder avaient une configuration à empattement court, contrairement ce modèle qui a un empattement long. La carrosserie de cette California Spyder particulière a été façonnée en aluminium plutôt que dans de l’acier typique afin de gagner du poids.
Au total, c’est la seule Spider California LWB avec un corps en aluminium, des phares couverts et des accessoires de compétition. Cette voiture a pris la cinquième place aux prestigieuses 12 Heures de Sebring en 1960 aux mains de George Reed et Alan Connell. Elle a parcouru les pistes de Bahamas Speed ​​Week à Nassau en 1960 et 1961 et a fait des débuts réguliers aux événements de SCCA en 1964.
Gooding & Company avait vendu une 1603GT six ans plus tôt pour 7 260,00 $. Cela montre à quel point le marché des voitures de collection peut augmenter en quelques années.

N°9 : Ferrari 250 GT SWB California Spyder de 1961


Prix : 16 300 000 €
Châssis : 2935 GT
Vendu aux enchères par Artcurial à Paris le 6 février 2015.
Gérard Blain, un acteur de cinéma français, a acheté cette voiture six jours après avoir quitté le stand de Ferrari au Salon de Paris de 1961. Ses phares couverts (une rareté recherchée) jaillissent à première vue. Finalement c’est l’ami de Blain, le célèbre Alain Delon, qui a acheté la voiture et l’a fait expédier en Californie en 1964.
Cinq propriétaires consécutifs conduisirent la voiture fréquemment dans sa première décennie. Son troisième propriétaire a effectué plus de 25 000 kilomètres (environ 15 500 miles) avec le véhicule. Vendu à son sixième possesseur en 1971, il est devenu une voiture très peu conduite, mais stockée en toute sécurité à l’intérieur pendant 44 ans jusqu’à la traversée de l’atlantique de la voiture pour des enchères à Paris. La voiture n’a jamais été restaurée.

N°8 : Alfa Romeo 8C 2900BLungo Spider de 1939


Prix :  17 472 000 €
Châssis : N°412041
Vendu aux enchères par RM Sotheby’s à Monterey, en Californie, le 20 août 2016.
Alfa Romeo est aujourd’hui une enseigne de niveau intermédiaire placée sous les marques Maserati et Ferrari. Mais l’Alfa Romeo d’avant-guerre a mené au plus haut niveau la voiture de sport, tant sur le plan de la conduite que de l’innovation technologique.
Sur le 8C, on retrouve le summum du développement des voitures de sport avant le début de la guerre : des compresseurs jumelés sur un double arbre à cames en tête, une suspension indépendante à quatre roues et un Turing révolutionnaire basé sur la construction de panneaux de carrosserie en aluminium montés sur des tubes en acier creux. Ces carrosseries Touring ont toujours été les plus appréciées de toutes les carrosseries 8C.
L’histoire des débuts du châssis N° 412041 est connue. Sa localisation a débuté en 1949 dans une coupure de presse brésilienne qui montre un coureur amateur à Sao Paulo en train d’importer la voiture d’Italie pour l’utiliser dans des courses locales. La voiture a fait des apparitions à deux courses brésiliennes, une en 1949 et une autre en 1950. Elle a gagné les deux. L’annonce de la dernière victoire était la dernière fois qu’on a entendu parler de la voiture pendant des décennies.
Le châssis est apparu de nouveau, sans son corps, dans une collection de pièces vendues fin 1972. Pendant ce temps, en Argentine, le corps original du châssis N°412041 réapparaît sur un autre 8C 2900B en 1953 lorsque ses propriétaires – également des coureurs amateurs – l’ont retiré et vendu à un Carrossier près de Buenos Aires, où il est resté inutilisé jusqu’en 1986.
Châssis et corps ont été réunis en 1994, et la voiture a commencé une restauration de trois ans un demi-siècle après la séparation des deux.

N°7 :  Jaguar Type D de 1955


Prix :  19 230 000 €
Châssis : XKD 501
Vendu aux enchères par RM Sotheby’s à Monterey, en Californie, le 19 août 2016.
Le premier des Type D créé pour les 24 Heures du Mans est la Jaguar montée sur le châssis XKD 501. Elle a été retirée de la course de juin après deux accidents survenus le mois précédent. Jaguar a donc dû renvoyer la voiture à l’usine pour des réparations.
Elle a remporté cinq victoires et quatre secondes places de juillet à la fin de septembre, mais c’est la saison 1956 de la XKD 501 qui l’a rendu célèbre.
Cinq D-Types ont été alignés sur la grille au Mans cette année-là, trois appartenaient à l’équipe de Jaguar et deux autres alignés par l’équipe belge Ecurie Francorchamps et l’écurie écossaise Ecurie Ecosse. Seulement deux tours après le drapeau vert, un accident a effacé deux des voitures d’usine de Jaguar. Quatre heures plus tard, le troisième pulvérisait du carburant et était aussi bon que possible. La voiture de l’écurie écossaise (XKD 501) a pris les devants à 17h et ses pilotes, Ron Flockhart et Ninian Sanderson ont affrontés pour le reste de la course une Aston Martin pilotée par Peter Collins et Stirling Moss. Le XKD 501 finit premier avec sept tours d’avance sur la troisième voiture.
La Jaguar Type D de l’Ecurie Francorchamps est arrivée en quatrième position. En 1957, Jaguar a mis fin à toutes ses activités de soutien à l’usine et a vendu sa flotte de modèles plus récents, dont plusieurs sont allés à l’Écurie Ecosse. Ces Jaguar Type D de 3,8 litres ont connu un grand succès cette année-là, remportant deux victoires au Mans en 1957.
L’ancienne XKD 501, avec son plus petit moteur de 3,4 litres, a perdu la saison malgré quelques bonnes courses. Elle a été retirée de la course en juin 1957 et est passée à une succession de collectionneurs. Son moteur n’est pas original, mais c’est le seul vainqueur des 24 heures du Mans de Type D ou Type C encore intact au monde.

N°6 : Mercedes-Benz W196R de 1954


Prix :  22 701 864 €
Châssis : N° 00006/54
Vendue aux enchères par Bonhams à Chichester, Angleterre, le 12 juillet 2013.
Puissant et élégant, conçu dans la plus pure tradition des voitures de course allemande, le W196R était destiné à restaurer la concurrence allemande aux plus hauts niveaux du sport automobile international. C’était aussi la troisième saison de course de Mercedes-Benz depuis la Seconde Guerre mondiale, et les W196R ont étourdi les foules avec leurs ailes fermées qui ont avalé les conceptions traditionnelles à roues ouvertes.
En 1954 et 1955, le W196R a remporté neuf des douze Grands Prix du Championnat du Monde. Une paire de W196 a carrément raflée les deux premières places à la fin de leur première course à Reims-Gueux au Grand Prix de France. Pour avoir un aperçu de l’exploit que cela représentait à l’époque, il faut savoir que c’était les premières victoires allemandes depuis 1939. Le W196R ayant pour numéro de châssis le 00006/54 fut conduit par le légendaire Fangio, quintuple champion de F1. Cet exemplaire est le plus réussi de tous les W196R survivants, et le seul non relégué à un musée.

N°5 : Ferrari 275 GTB/C Spéciale de 1964


Prix :  20 400 000 €
Châssis : N°06701
Vendu aux enchères par RM Sotheby’s à Monterey, en Californie, le 16 août 2014.
970 Ferrari 275 furent produites. Parmi elles, on compte douze GTB/C, et seulement trois Spéciales. Le premier des trois Spéciales portait le numéro de châssis 06701. Il a été construit à la main.
Les ingénieurs ont lancé un certain nombre d’innovations dans la 275 GTB / C Spéciale. C’était la première Ferrari à monter une suspension arrière indépendante et la première à monter une boîte de vitesse transaxiale.
Mais les circonstances lui ont enlevé une grande partie de sa chance de briller. La Fédération Internationale de l’Automobile, qui est l’organisme suprême du Championnat du Monde des Voitures de Sport, était fâchée contre Ferrari pour avoir tenté d’homologuer frauduleusement les 250 GT et 250 LM en compétition les années précédentes. En représailles, la FIA refusa la 275 GTB / C Spéciale pour cause  » de poids insuffisant  ».
La FIA et Ferrari finirent par accepter qu’une seule 275 GTB / C Spéciale serait homologuée et autorisée à concourir en 1965, et malheureusement ce n’était pas la 06701. Ferrari a vendu la voiture au propriétaire privé qui a utilisé la voiture de course exclusivement pour ses déplacements. D’ailleurs pour des raisons de sécurité, l’usine de Modena a équipé le bolide de pare-chocs avant et arrière et repeint la voiture en gris, couleur qu’il porte maintenant. Il a rebondi de collectionneur en collectionneur au fil des ans, essayant de se faire une place dans plusieurs courses historiques, mais ne voyant jamais la carrière de course professionnelle pour laquelle il a été créé.

N°4 : Ferrari 275 GTB/4 N.A.R.T. Spider de 1967


Prix : 24 500 000 €
Châssis : N°10709
Vendu aux enchères par RM Sotheby’s à Monterey, en Californie, le 17 août 2013.
Vendu neuf à un acheteur en Caroline du Nord, cette voiture fait partie des dix N.A.R.T. Spider jamais construites.
N.A.R.T. (North American Racing Team) est un badge à l’arrière de la carrosserie Scaglietti. De couleur bleu foncé à sa sortie de l’usine, il a passé la plus grande partie de sa vie dans cette teinte jusqu’à ce que son propriétaire la repeigne en rouge, mais la baisse de valeur normale apportée par un changement de couleur a eu peu d’effet sur cet exemplaire. Cela est sans doute dû au fait que la voiture était toujours dans un état impeccable. Le bolide est resté dans la même famille jusqu’en 2013, date à laquelle il a été mis en vente et est devenu la voiture de course la plus chère à avoir jamais été vendue aux enchères.

N°3 : Ferrari 290 MM de 1956


Prix : 25 5 000 000 €
Châssis : N°0626
Vendu aux enchères par RM Sotheby’s à New York, le 10 décembre 2015.
Enzo Ferrari lui-même plaçait sur cette voiture son espoir de remporter le titre de constructeur du Championnat du Monde des Voitures de Sport, une série que Ferrari avait dominée lors de ses premières années avant de perdre le titre au profit de Mercedes-Benz en 1955. L’ingénieur Vittorio Jano convainquit Enzo de monter une V12 entre les murs de l’aile après plusieurs années d’utilisation de moteurs à quatre et à six cylindres. Juan Manuel Fangio, devenu cinq fois champion de la série, a été choisi pour piloter le châssis 0626 aux Mille Miglia.
Derrière d’autres mains tous aussi célèbres, la voiture s’est bien comportée lors des courses comme le circuit de Nürburgring, le circuit de Rouen-Les-Essarts et le grand prix de Kristianstad. Au moment où il a couru sa dernière course professionnelle en 1964 et est passé à la propriété privée, le châssis 0626 n’avait jamais été victime d’un accrochage, une chance rare dans un sport dans lequel la plupart des voitures sont finalement écrasées ou séparées.

N°2 : Ferrari 335 S Spider Scaglietti de 1957


Prix : 32 000 000€
Châssis : 0674
Vendu aux enchères par Artcurial à Paris, le 5 février 2016.
Le châssis 0674 a commencé sa vie comme une voiture de course 315 S. Lancée par la Scuderia Ferrari aux 12 Heures de Sebring et conduite par les pilotes Peter Collins et Maurice Trintignant, elle a terminé sixième. La 315 S a été remise au pilote Wolfgang von Trips en mai pour la Mille Miglia, la fameuse course italienne de 1 000 kilomètres à travers les routes publiques fermées.
Par la suite, la voiture est retournée à l’usine pour faire passer sa cylindrée de 3,8 litres à 4,1 litres, transformant ainsi la voiture en 335 S. Maintenant capable de dépasser 200 kilomètres par heure, elle est apparue aux 24 Heures du Mans en étant pilotée par Mike Hawthorn et Luigi Musso, où Hawthorn a établi le premier record du tour de la course. Le châssis 0674 termine l’année en Grand Prix de Suède et en Grand Prix du Venezuela et remporte le titre de 1957 des Ferrari Wold Constructors.
Après avoir bien remplie sa mission, la firme de Modena l’a vendu. Le 335 S a passé deux ans en tant que voiture de course privée à Cuba et en Amérique, et a ensuite pris sa retraite de la compétition.

N°1 : Ferrari 250 GTO de 1962


Prix : 46 000 000 € !!
Châssis :  3851 GT
Vendu aux enchères par Bonhams à Carmel, en Californie, le 14 août 2014.
La 250 GTO était immédiatement favorite lors de ses débuts, Ferrari ayant déjà fait ses preuves en 1962. Cette voiture, au châssis 3851GT, a été carrossée par Scaglietti et vendue à Jo Schlesser, un pilote de course privé émergent qui prévoyait partager la tâche avec son ami Henri Oreillier, ancien skieur professionnel et héros de la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale.
Lors de la deuxième course de la voiture, Oreillier a été tué au volant lors d’un accident durant la Coupe du Salon. Le véhicule lourdement endommagé a été réparé à l’usine Ferrari et vendu à un coureur italien qui l’a utilisé pour gagner 12 montées sur 14 disputées en 1963.
Après cet épisode, le 3851GT a été vendu et s’est écrasé, encore. Au cours de la Coppa Inter-Europa de 1964, il a roulé sur lui-même. Réparé une fois de plus par Ferrari, le bolide est vendu l’année suivante par son propriétaire. Il l’a vendu pour 2,5 millions de lires, soit environ 33.500 USD (prix ajustés en tenant compte de l’inflation de 2014).
L’acheteur s’est accroché à la voiture pendant 49 ans jusqu’à ce qu’il l’envoie aux enchères en 2014, où il a établi le record du monde de la voiture la plus chère jamais vendue.

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