Qu’il s’agisse de char d’assaut, d’avion de chasse ou de sous-marin, les véhicules militaires continuent d’évoluer en gardant leur concept de départ. Zoom sur le char de combat, un incontournable des transports terrestres de l’armée.
Conception du char de combat
Un char de combat allie : armement puissant, blindage et manœuvrabilité. L’équilibre entre ces trois détermine son efficacité.
Armement
En tant que véhicule destiné à la bataille, le char ou tank est surmonté d’un canon gros calibre pour tirer des munitions perçantes ou explosives. Une mitrailleuse peut également être montée sur le même axe que le canon afin de cibler des menaces difficiles à atteindre sur terre et en l’air. Certains chars à conception spécifique portent des lance-flammes, des détecteurs de toxiques de guerre ou des canons anti-aériens à tir rapide.
Blindage
Le tank se recouvre d’un blindage extrêmement sophistiqué. Le but est d’assurer la protection du véhicule ainsi que de son équipage. Le blindage remplit deux fonctions à la fois : camouflage, protection contre les assauts extérieurs et neutralisation de l’ennemi. Le char de combat procure un abri plus ou moins sûr sauf contre les missiles guidés, les mines antichars, les tirs d’artillerie et les bombes ultra-puissantes. Les attaques aériennes via les roquettes et obus perforants en viennent aussi à bout. D’ailleurs, un simple cocktail Molotov sur le capot du moteur peut le détruire. Une fois le blindage endommagé, l’équipage s’échappe par la trappe d’évasion, seul voie de sortie pour rester en vie.
Manœuvrabilité
En tant que véhicule militaire, le tank doit être aisément amovible. Sa mobilité a pour intérêt de simplifier son transport terrestre, maritime et aérien vers le champ de bataille. Cela facilitera également les déplacements à travers des passages ardus. Seulement, l’état du terrain limite grandement la vitesse maximale des chars à cause des pressions qu’il exerce sur l’équipage et la suspension.
Le char, un véhicule tout-terrain
Les chenilles du char lui permettent de traverser : des routes, des reliefs accidentés et même des eaux. Sur route, les chars avancent lentement à cause de ses chenilles qui l’alourdissent. En roulant à vive allure, il risquerait de la démolir et de se casser le moteur. Quant à la progression dans l’eau, il existe une variété appelée « char amphibie » qui est propulsée dans l’eau par des chenilles ou des hydrojets. Mais pour la plupart, la profondeur d’eau maximale permettant leur passage est de 120 centimètres, sauf pour ceux équipés d’une « schnorchel » (la prise d’air adéquate pour traverser un cours d’eau de plusieurs mètres de profondeur).
Motorisation
D’un point de vue technique, le moteur du char lui procure l’énergie nécessaire à son déplacement, à son alimentation électrique et à son approvisionnement en énergie hydraulique. Tous les types de moteurs (à essence, diesel, électrique, turbine à gaz) sont utilisables lors de la fabrication, même les moteurs d’avion. A noter que les caractéristiques du moteur ainsi que la transmission et la boîte de vitesses influent sur la mobilité et l’agilité du char.
Prix
Le prix d’un modèle neuf dépend de ses fonctionnalités et du nombre d’unités à produire. Les coûts de fabrication étant extrêmement onéreux, les constructeurs tentent d’amortir leur produit via l’exportation. Peu de nations disposent des moyens financiers nécessaires pour créer et construire un char totalement autonome et moderne. D’autres préfèrent la production sous licence ou inventent leur propre version du char de combat à partir de pièces dérivées d’autres véhicules. En France, le char Lecler a été estimé à 8,6 M de dollars (prix unitaire).