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Quelle moto italienne choisir ?

Les marques italiennes de motos sont réputées dans le monde pour leur design de grande beauté et pour leur exceptionnelle sportivité. Toujours engagées dans les compétitions, elles ont su s’adapter à la concurrence japonaise. Nous vous proposons dans cet article un grand zoom sur les grandes marques italiennes qui ont construit la légende de la moto italienne

La Ducati, la plus populaire 

Créée en 1926 par les frères Ducati, la marque était spécialisée dans la production de condensateurs électriques et de composants pour l’amélioration de la transmission par radio. Mais en 1946, au lendemain de la deuxième guerre mondiale, elle effectue une reconversion spectaculaire dans la construction de motos par un petit moteur auxiliaire de 49cc pour bicyclette. 

Après des débuts poussifs, Ducati a su se moderniser pour mettre en place des modèles de deux-roues particulièrement réussis. C’est ainsi qu’en 1952, apparaît le premier scooter Ducati, un 175 cc Cruiser, qui intègre un démarrage électrique et une transmission automatique. S’appuyant sur cette conception, la marque créa en 1953 la Ducati Meccanica SPA et se concentra dans la production de modèles de faible cylindrée qui connurent un certain succès. 

La firme Ducati a connu de graves difficultés financières en 1983 et fut rachetée par le groupe Cagiva et les frères Castiglioni qui lui impulsent les succès en Superbike. La marque s’implique alors dans la diffusion de modèles d’exception. 

En septembre 1996, la firme Ducati est rachetée par le fonds d’investissements américain Texas Pacific Group qui booste la production de la marque qui passe de 12.000 motos à 40.000 motos en l’espace de quatre ans. La marque monte alors en pleine puissance et fait même ses débuts en MotoGP en 2002. 

Aujourd’hui, la marque est la propriété d’Audi et s’impose comme la marque italienne de motos la plus populaire. Elle allie beauté et puissance dans la mise au point de ses engins. Elle a gratifié la moto italienne de modèles mythiques comme la Monster encore produite aujourd’hui ou plus récemment les Ducati Scrambler et Hypermotard. 

Aprilla, la plus Italienne 

Sous la direction d’Alberto Baggio en 1945, la société Aprilia avait pour but la construction des vélos. Après deux décennies d’existence, la marque est passée aux motos et s’est spécialisée dans la fabrication de motos cross. 

Dans les années 80, la crise pétrolière obligea la marque à se diversifier avec le développement des routières et des grosses cylindrées. Rachetée par le groupe Piaggio en 2004 la marque s’est développée et propose plusieurs modèles de motos de toutes catégories au bonheur des motards. De nouveaux moteurs sont alors développés pour une gamme de type Supermotard et Cross (séries MXV, SXV et RXV) et un bicylindre en L de 750 cm3 qui équipe le roadster Shiva lancé en 2007 ainsi que la SMW Dorsoduro de 2008. 

L’Italienne n’est pas prête de s’arrêter en si bon chemin. 

MV Agusta, la plus compétitive 

En 1945, Vincenzo et le comte Domenico, passionnés de moto, forment la Meccanica Verghera Agusta et se lancent dans la production des deux-roues. La légende MV Agusta est née. En 1947, ils mettent en place leur première moto sous le nom de MV98, car ne pouvant pas utiliser l’appellation « Vespa 98 » qui était sous licence par Vespa. La marque s’appuie ensuite sur les compétitions pour se promouvoir. 

La mort du comte en 1971 cumulée aux difficultés financières de la marque ont conduit à son rachat par un groupe financier qui décide de stopper la production de motos. La marque continue cependant à vendre ses stocks jusqu’en 1980. Claudio Castiglioni et Cagiva rachètent le nom MV Agusta en 1992 pour inaugurer la renaissance de la marque. Il se met alors en place une collaboration avec Ferrari qui a permis d’inaugurer les modèles jusqu’à présent populaire comme la F4 et la Brutale. 

En 2004, une société malaisienne Proton achète la marque et la revend seulement une année plus tard à un groupe d’investissement italien. C’est au tour de Harley-Davidson de la racheter en 2008 avant de la revendre en 2010 à Claudio Castiglioni qui devient l’unique propriétaire de MV Agusta. 

Enfin, en 2019, la société ComSar Invest de la famille Sardarov rachète l’intégralité du capital de la marque et Timur Sardarov en devient le patron. De nouvelles séries spéciales avec la Brutale 1000 Serie Oro ou la Superveloce ont été développées et la marque continue à concevoir des motos de moyenne cylindrée. 

Guzzi, la plus passionnée 

Sous l’impulsion de trois soldats, Carlo Guzzi, Giorgio Parodi et Giovanni Ravelli, la marque Guzzi voit le jour au lendemain de la Première Guerre mondiale. Les trois associés partagent ensemble leur passion pour les motos et décident de s’associer pour créer l’entreprise Guzzi. Carlo s’occupe de la production, Parodi du financement tandis que Giovanni Ravelli avait la tâche de faire briller les motos en compétition. Ce dernier, hélas, meurt dans un accident d’avion à la sortie de la guerre. Bien que bouleversés, les deux autres ont ardemment travaillé à prospérer l’entreprise. C’est alors que le monocylindre horizontal est devenu le signe distinctif de la marque Guzzi sous un emblème en aigle en hommage au troisième associé disparu. Les modèles de Guzzi étaient des monstres de compétitions et ont remporté plusieurs succès sur les circuits de courses. 

La marque Guzzi va développer de nombreuses autres architectures moteur comme les 3 cylindres en ligne, bicylindre en V, 4 cylindres en long à cardan, et même un V8 dont la mise au point ne sera jamais vraiment achevée. 

Dès les années 60, la marque connaît d’énormes difficultés financières et est sauvée de justesse de la faillite grâce à un contrat passé avec la police italienne qui lui a permis de lancer la grosse cylindrée V7. 

En 1974, suite à une énième difficulté financière, la marque est rachetée par De Tomaso, propriétaire de Benelli. Sous lui, la marque connue un déclin jusque dans les années 90 où elle produit la Daytona, la Centauro, la 1100 Sport et la V11. 

En 2004, le groupe Piaggio rachète la marque qui renoue enfin avec le succès. Elle lance le modèle Griso conçu dans un design novateur pour une allure pure italienne. 

Benelli, la plus vieille 

La Benelli est une marque fondée en 1911 par Teresa Benelli. Après neuf ans de durs labeurs, elle met au point en 1920 son premier moteur, un deux-temps de 75cc, monté dans un cadre de vélo. S’en suit la conception de sa première moto équipée d’un moteur 98 cc en 1921. Forte de ce succès, la Benelli se construit une bonne réputation en tant que marque prestigieuse. Mais la deuxième guerre mondiale sonne la fin de la production. Après la guerre, la marque recycle ses vieux modèles avant de proposer en 1952 son modèle révolutionnaire Leonessa twin 250 qui intègre une boîte de quatre vitesses et une suspension arrière oscillante. Benelli tient alors la dragée haute à ses concurrents et s’impose comme l’une des meilleures marques de moto de l’époque. Hélas, la concurrence japonaise sonne le déclin de l’entreprise qui est vendue au milliardaire argentin Alejandro de Tomaso en 1971. La marque connaît alors une traversée du désert avec plusieurs changements de stratégie commerciale. En 1997, grâce à Andrea Merloni qui reprend le flambeau et rachète la marque, Benelli accélère le développement de ses moteurs pour produire en 2002 une superbe sportives la Tornado Tre équipée d’un moteur 900cc. Ceci marque la renaissance de l’entreprise dont la gamme s’articule aujourd’hui autour du moteur trois cylindres de 898cm3 et de 1 130cm3 avec plusieurs séries de roadsters Cafe Racer et Tornado Naked Tre ainsi que des routières sportives et des trails. Depuis 2005, Benelli est la propriété du groupe chinois QianJiang.

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