Lundi 23 octobre, 12 maires de grandes villes se sont réunis pour signer une déclaration dans laquelle ils s’engagent dans la lutte contre le changement climatique en mettant en place dans leurs agglomérations des actions précises pour diminuer la pollution créée par les automobiles et les transports en commun.
Que dit cette déclaration ?
Douze villes ont signées cette déclaration : Londres (Angleterre), Barcelone (Espagne), Milan (Italie), Paris (France), Los Angeles et Seattle (USA), Quito (Equateur), Vancouver (Canada), Mexico (Mexique), Copenhague (Danemark), Auckland (Nouvelle-Zélande) et le Cap (Afrique du Sud).
Dans cette déclaration, chaque ville signataire s’engage » à acquérir, avec ses partenaires, uniquement des bus à zéro émission à partir de 2025 et à s’assurer qu’une partie importante des villes soient des zones à zéro émission à l’horizon 2030 « .
Pour cela, les villes signataires ont décider de favoriser la marche, le cyclisme, le co-voiturage ou l’auto-partage, les transports en commun, etc. En outre, elles se sont également engagées à réduire le nombre des véhicules les plus polluants.
Quelles actions pour lutter contre la pollution ?
La fin des véhicules polluants
Si Anne Hidalgo, mairesse de Paris, a opté pour une piétonnisation des voies sur berges, elle a également annoncé la fin des voitures diesel pour 2024 puis des véhicules essence à l’horizon 2030. Athènes, Madrid et Mexico se sont engagées elles aussi sur cette voie.
Circulation interdite dans certaines zones
D’autres villes, comme Barcelone, ont opté pour un large plan d’urbanisme. Déplorant 3 500 décès par an dues à la pollution, Barcelone vise une diminution de 20 % de son trafic routier. Pour cela, elle prévoit de réorganiser ses quartiers en micro-quartiers où les voitures seront interdites, sauf riverains et véhicules de service ou d’urgence.
La solution des péages urbains
Londres, Milan, mais aussi Stockholm, Oslo ou Dublin ont choisi l’installation de péages urbains, solution refusée par Anne Hidalgo.
Depuis 2012, Milan a mis en place des zones réglementées où la circulation est payante, sauf pour aux deux roues ou véhicules électriques. Londres possède des péages en centre-ville depuis 2003. Les propriétaires d’un véhicule considéré polluant devaient déjà s’acquitter d’une » Congestion charge » pour circuler. Depuis la signature de ce nouvel accord, ils devront en outre payer une » Toxicity Charge « , soit un total de 21.5 livres (environ 24.10€) par jour pour rouler en centre-ville.
La lutte contre la pollution dans les autres villes
Le Cap ou Milan investiront dans des bus électriques. Quito s’est lancée dans la création d’un réseau de métro, dont la première ligne sera inaugurée en 2019.
Le cas particulier des villes américaines
Allant totalement à l’encontre de la position de Donald Trump, Los Angeles, Seattle et 300 autres villes américaines se sont engagés à respecter scrupuleusement les Accords de Paris sur la pollution.
L’exemple de Tokyo
Engagée dans la lutte contre la pollution depuis le début des années 2000, Tokyo applique une politique très restrictive face aux véhicules diesel, en obligeant les propriétaires à de nombreuses mises aux normes rigoureusement contrôlées et en lançant très régulièrement de vastes campagnes d’informations à l’usage de ses habitants.