La vente de voitures neuves a connu une baisse considérable au mois d’août. Le bilan se montre particulièrement inquiétant surtout pour certains constructeurs. D’habitude, on attribue cette chute des ventes au creux estival, un phénomène courant. Mais il peut aussi y avoir d’autres causes.
Une baisse de 24 %
Le marché de l’automobile en France peine à retrouver sa stabilité. Le dernier bilan de la Plateforme automobile (PFA), réunissant les constructeurs et les équipementiers français, et du cabinet AAA Data est éloquent. En effet, il annonce une baisse du nombre d’immatriculations des voitures neuves. Il est passé de 113.599 unités à 85.977 unités entre août 2023 et août 2024. La chute atteint donc les 24% en un an. Le bilan est similaire à celui de 2022, la période de crise liée au Covid-19.
Les causes de ce ralentissement
Le recul du marché automobile au mois d’août est un phénomène courant. Il est lié au creux estival. Les gens pensent plus aux vacances et à la préparation de la rentrée scolaire. Du coup, les projets d’acquisition d’une nouvelle voiture se font rares. Mais on peut aussi attribuer d’autres causes à ce ralentissement.
L’inflation
La baisse des commandes pour les particuliers est surtout liée au contexte économique actuel selon l’analyste chez AA Date, Marie-Laure Nivot. L’inflation a beaucoup détérioré le pouvoir d’achat des consommateurs. Bon nombre d’entre eux ont donc choisi d’opter pour le mode épargne. Il reste à savoir si les gens seront prêts à investir dans l’achat d’une voiture neuve à la rentrée.
L’attente de modèles électriques moins chers
A quoi est dû le recul du marché de l’électrique ? Les analystes évoquent une forme d’attentisme chez les consommateurs, incluant les particuliers et les entreprises. Ces derniers attendent de nouveaux modèles de voitures moins chers, pouvant répondre à leurs besoins. En général, les véhicules compacts attirent particulièrement les acheteurs.
L’impact du recul des ventes chez les constructeurs
Notons que l’impact du recul du marché de l’automobile diffère d’un constructeur à l’autre. Le premier constat est : les voitures hybrides continuent à séduire les gens. Seule la vente des véhicules rechargeables a chuté de 35%. Le nombre d’immatriculations des MHEV (hybrides légers) a augmenté de 21%. Celui des hybrides non rechargeables (HEV) a connu une hausse de 7%.
Qu’en est-il des constructeurs des véhicules thermiques ? La chute des ventes est importante pour ces acteurs. La baisse a atteint les 37% des immatriculations pour les véhicules à essence et les 43% pour les véhicules diesel. Evidemment, une telle chute génère une perte importante.
Le recul du marché a fortement impacté le groupe Stellantis, qui réunit les marques Peugeot, Citroën et Fiat. Le nombre de ventes a diminué de 31,7%. Sa part de marché a beaucoup diminué. Le constructeur français, Renault, n’a pas été épargné. Il a aussi connu une chute de 22,5%. Par contre, le constructeur allemand, Volkswagen, a réussi à résister à cette tendance baissière. Ses immatriculations ont progressé de 6% en août 2024.