Certes, le nombre d’immatriculationsa bien augmenté en décembre 2024. Mais la santé du marché des automobiles en France n’est pas encore rétablie. Les ventes de voitures neuves patinent comme une Ferrari sur du verglas, loin, très loin du standing d’avant-pandémie. Si l’on compare à 2019, le contraste est saisissant : un vrai bond en arrière.
Un recul de plus de 22% par rapport à 2019
Le marché de l’automobile en France reste toujours dans le rouge. Le nombre de voitures neuves vendues continue de chuter. Le retour au niveau d’avant la pandémie n’est pas pour bientôt. Le bilan de 2024 est négatif. Il a révélé une baisse de 3,2% des immatriculations neuves, soit 1.718.416 unités vendues seulement. On a constaté un recul de 22,39% par rapport à 2019.
Les constructeurs automobiles ont espéré que le léger rebondissement de 1,47 % en décembre était bon signe. Après tout, c’était la première hausse enregistrée après 7 mois de baisse consécutive. Mais à priori, ce solde positif était passager. Il s’explique simplement par la présence d’un jour ouvré. En vérité, la crise automobile est en train de s’installer.
Un recul modéré par les modèles hybrides et électriques
De leur côté, les filières hybrides continuent à progresser. Elles ont enregistré un bilan positif. Ce bon résultat a modéré le déclin du marché des automobiles. Le nombre de véhicules hybrides neufs vendus a augmenté. On a enregistré une hausse de 47% en 2023 (par rapport à 2019). Puis en 2024, il y a eu une légère chute de 2,2%. Mais en dépit de cela, le marché des hybrides reste en bonne santé. Le secteur a connu une croissance flamboyante de 23%.
Selon le directeur général de la PFA, Marc Mortureux, « cette motorisation représente 51% du marché ». Toyota reste le leader du marché. La marque a bénéficié d’une progression de 27% des ventes par rapport à 2023 et de 25% par rapport à 2019 pour la marque. Que faut-il dire des véhicules électriques ? Leurs ventes ont légèrement régressé. Mais ils maintiennent 17% de la part du marché.
L’impact de ce recul sur les affaires des constructeurs automobiles
Le chiffre d’affaires atteignant a baissé de 2 milliards d’euros, par rapport à 2023, en 2024. Plusieurs marques ont dû subir ses retombées. Pour Stellantis, la perte a été importante. Elle compte environ 350.000 immatriculations en moins.
Si Peugeot a réussi à conserver sa place dans le top 10, sa 208 a perdu son piédestal. Elle n’est plus la voiture la plus vendue en France. Citroën est aussi dans le rouge. BMW l’a complètement détrôné en décembre. Pour Fiat, le tableau n’est pas meilleur. La marque a enregistré une chute de 50% en décembre 2024.