
Depuis plus de 60 ans, Citroën fait rugir les moteurs. Elle fait chavirer les cœurs sur les rallyes, les raids les plus fous et les championnats du monde. On reconnait cette marque par l’élégance de ses carrosseries. Mais il s’agit aussi et surtout d’une vraie légende du sport automobile. La dernière nouvelle, c’est qu’elle s’élance désormais vers un nouveau terrain de jeu : la Formule E. On va tout vous détailler dans cet article.
Les débuts de Citroën en compétition automobile
1959 : la Citroën DS décide de faire sensation sur le Rallye de Monte-Carlo. Elle monte sur le podium prouvant à tous qu’elle n’était pas seulement belle à croquer, mais aussi redoutablement performante ! Quelques années plus tard, en 1965, la marque crée officiellement Citroën Compétitions, une structure interne entièrement dédiée aux courses.
Sous l’impulsion de René Cotton, ancien pilote devenu directeur sportif, Citroën multiplie les succès. La DS s’impose au Rallye du Maroc en 1970, puis au spectaculaire Rallye Londres-Sahara-Munich en 1974, où l’équipage Reddiex-Tubman-Welinski termine avec… 28 heures d’avance sur ses poursuivants ! Des exploits qui forgent la réputation de la DS comme voiture d’endurance absolue.
Les années 1980 : Citroën face aux défis du rallye et du Groupe B
Citroën se lance dans le grand bain du Championnat du monde des rallyes, armée de sa vaillante Visa 4×4, puis de la redoutable BX 4TC. Mais le destin, lui, avait d’autres plans… Plusieurs accidents dramatiques frappent le Groupe B, et en 1986, la réglementation dit « stop ! ». Citroën doit lever le pied et mettre sa carrière officielle de rallye en stand-by. Un coup dur, certes, mais juste une pause dans une histoire encore loin d’être finie.
Citroën et l’âge d’or du Rallye-Raid (1990–1997)
À la toute fin des années 80, Citroën décide de changer de cap. Elle se lance dans une discipline un brin plus… aventureuse : le rallye-raid. Exit les routes classiques, place aux dunes et aux pistes rocailleuses ! En 1989, elle troque son nom pour Citroën Sport. Ensuite, elles’élanceavec la ZX Rallye-Raid, un bolide cousu presque à l’identique de la légendaire Peugeot 405 T16.
Le succès frappe vite, et Citroën ne traîne pas ! En 1991, Ari Vatanen débarque et remporte un Paris-Dakar dès sa première tentative. Tout le monde est scotché. Ensuite, c’est au tour de Pierre Lartigue. Il enchaine aussi les exploits : Paris-Moscou-Pékin en 1992, puis trois Dakar d’affilée en 1994, 1995 et 1996. Entre 1993 et 1997, Citroën signe une période de domination sans partage avec cinq Coupes du monde des constructeurs. Bref, la marque devient la référence incontournable du rallye-raid.
Le règne de Citroën en WRC avec Sébastien Loeb
Le nouveau millénaire ouvre un chapitre encore plus glorieux : le WRC (Championnat du monde des rallyes). La marque commence doucement en 2001 avec la Xsara Kit-Car, un peu timide. Mais tout bascule quand débarquent Sébastien Loeb et Daniel Elena, un duo qui va faire trembler le WRC.
Dès 2003, Loeb termine vice-champion. Puis, de 2004 à 2012, c’est la razzia totale ! Avec la Xsara WRC, la C4 WRC puis la DS3 WRC, il pulvérise les records : 79 victoires et 9 titres mondiaux d’affilée.
Citroën, de son côté, empoche 8 titres constructeurs, s’installe confortablement au sommet et montre qu’on ne plaisante pas avec l’hégémonie en sport automobile.
Diversification et difficultés pour Citroën
Après que Loeb a doucement pris la poudre d’escampette, Citroën avait besoin d’un coup de boost. En 2014, la marque se jette à corps perdu dans le WTCC avec sa C-Elysée. Surprise ! Dès la première saison, 17 victoires sur 23 courses. Et ce n’est pas fini : pendant trois ans, l’Argentin José María López fait la loi sur le circuit.
Côté rallye, c’est la C3 WRC qui prend le relais. La marque l’a confiée à Sébastien Ogier. Mais les résultats ? Un peu capricieux. Quelques podiums, mais la concurrence ne fait pas de cadeaux. En 2019, après qu’Ogier file chez Toyota et Loeb chez Hyundai, Citroën tire le rideau sur le WRC. Une page se tourne… et quelle page !
Le retour de Citroën en compétition avec la Formule E (2025)
Mais l’histoire n’est pas finie ! À travers le groupe Stellantis, Citroën annonce son retour en compétition dès 2025… cette fois en Formule E, le championnat 100 % électrique.
Les monoplaces floquées du double chevron feront leurs premiers tours de piste aux essais de Valence le 27 octobre 2025, avant le lancement officiel de la saison à São Paulo le 6 décembre 2025. Un tournant stratégique qui ouvre la voie à une nouvelle ère : celle de la performance électrique, au service de l’image et de l’innovation.