Alors que les compétitions de véhicules 100% électriques connaissent un succès croissant, à l’image de la Formule E, Tesla a officiellement obtenu l’approbation de la FIA pour avoir une compétition qui lui sera entièrement réservée, après avoir réussi le crash-test officiel de la Fédération fin janvier à Barcelone.
Le succès croissant des compétitions 100 % électriques
C’est en 2014 que débute l’aventure des véhicules 100% électriques avec le Championnat du Monde de monoplaces électriques. De nombreuses marques ont choisi de suivre la tendance, à l’image de Volkswagen. En effet, la marque a décidé de prendre part à mythique Montée de Pikes Peak cette année. Elle alignera sur la ligne de départ un prototype 100% électrique, une Norma recarrossée, pilotée par Romain Dumas, déjà 3 fois vainqueur de cette course.
Le Championnat EPCS : 2 manches, 20 pilotes
Le Championnat EPCS (Electric Production Car Series) aura pour circuit de base le circuit de Pau-Arnos. Les rondes incluront deux manches de 37 miles, soit 60 km, une manche de jour et une manche au crépuscule. Chaque course aura jusqu’à 20 pilotes conduisant des Tesla Model S P100D, spécialement préparées pour la course automobile, avec une puissance maximum de 778 chevaux (585 kW). Le Championnat EPCS sera lancé dans le courant de l’année 2018 et pourra être suivi en direct sur Youtube.
Si cela n’est pas clairement dit, il semblerait que Tesla souhaite se faire les dents avec une série de courses monotypes électriques afin d’affronter, à terme, des véhicules thermiques en compétition.
La Tesla Model S P100D
La Tesla Model S était déjà impressionnante avec ses 0 à 100 km/h en 2.7 secondes. La Tesla Model S P100D faisait encore mieux avec seulement 2.34 secondes pour passer de 0 à 100 km/h. Le modèle de compétition ira encore au-delà avec seulement 2.1 secondes pour arriver à 100 km/h. C’est Electric GT qui s’est chargé des modifications de la Model S P100D, choisissant, entre autres, de retirer la majorité des éléments de l’habitacle et de réajuster les suspensions pour obtenir un véhicule plus léger et aérodynamique.
Il y aura cependant un gros travail à faire sur les batteries. Celles-ci n’étant pas étudiées pour rouler très vite sur de longues périodes, les risques de surchauffe restent un problème qu’il ne faudra pas négliger.
La concurrence en marche ?
Ferrari l’a annoncé lors du Salon de Détroit 2018, en janvier : après la LaFerrari, son premier modèle hybride, la marque prévoit la sortie d’une supercar 100 % électrique pour 2020. Un projet qui représente une véritable attaque de Musk puisque la sortie serait prévue avant celle du Tesla Roadster.
Mais Ferrari n’est pas la seule à avoir décidé de marcher sur les plate-bandes de Tesla : Porsche semblerait bien décidé à miser sur l’électrique elle aussi. La preuve en est avec l’annonce d’un plan d’investissement de 6 milliards d’euros sur 4 ans pour proposer une large gamme de véhicules électriques dans de très courts délais. Ainsi, la marque prévoit la sortie de son premier modèle, la Mission E pour 2020 elle aussi. La Mission E bénéficiera d’ailleurs à elle seule de 500 millions d’euros d’investissement pour son développement.