Visiblement, entre les Français et l’électrique, ce n’est pas encore l’amour fou. Selon l’enquête annuelle du cabinet Deloitte sur les attentes des automobilistes, une bonne partie a répondu un franc et massif : “non merci”. Les consommateurs français semblent s’attacher aux voitures à moteur essence et diesel. Mais pourquoi les véhicules électriques attirent peu les automobilistes en France ? La peur de tomber en panne de batterie au milieu de la Creuse ? Le doux ronron du moteur essence qui leur manque ? Ou une allergie aux bornes de recharge trop rares ?
Perte de popularité des véhicules électriques en France
Les autorités intensifient leurs efforts pour promouvoir les véhicules électriques. Les fabricants s’efforcent également d’améliorer leurs offres. Ils ont mis sur le marché des modèles plus performants et haut de gamme, accessibles à des tarifs compétitifs. Mais tout cela n’a pas suffit à convaincre les Français. Ils hésitent à opter pour une voiture électrique selon l’enquête Deloitte. Seuls 9% des personnes sondées ont déclaré être prêtes à franchir le pas. C’est bien loin des 20% nécessaires pour l’atteinte des objectifs de décarbonisation fixés par Bruxelles.
52% des Français questionnés hésitent à investir dans un véhicule électrique. Certains d’entre eux ont même dit : « non merci ! » aux enquêteurs du Cabinet Deloitte. Ces derniers ont constaté un attachement des consommateurs français, soit 44 % des personnes sondées, aux moteurs thermiques. Cela confirme les résultats d’une autre enquête menée par La Centrale.
L’atteinte de la neutralité carbone en 2050 semble être un véritable défi vu la tendance. A ce rythme, l’Etat devrait aussi modifier sa décision d’interdire la vente de voitures thermiques en France à partir de 2035.
La cause de cette hésitation à acheter des voitures électriques
Le coût, c’est l’une des principales causes de cette hésitation à l’achat d’un véhicule électrique en France d’après l’enquête Deloitte. Le prix de vente reste encore élevé. Mais les consommateurs se préoccupent aussi de la longévité des batteries. 43% des personnes sondées s’interrogent si elles sont réparables et à quel coût.
Cette hésitation à acheter une voiture électrique est aussi liée au manque de bornes de recharge. L’installation de ces équipements dans les habitations est en déclin. La complexité de l’installation et le coût y afférent peuvent en être la cause. Les Français semblent aussi être préoccupés par l’impact de la présence de ces bornes de recharge domestiques sur leurs factures d’énergie. Les conducteurs doivent donc dépendre des bornes publiques, ce qui peut générer d’autres soucis.
Le regain d’intérêt pour les véhicules thermiques n’est pas surprenant. Les automobilistes les trouvent beaucoup plus pratiques. L’étude Deloitte a révélé une autre chose surprenante. La fidélité envers des marques de voiture n’est plus d’actualité. 56% des individus interrogés sont prêts à se tourner vers une autre marque en cas de nouvel achat. 46% des Français ont déclaré avoir déjà sauté le pas. Certains d’entre eux ont même opté pour une voiture de marque étrangère. La fidélité au « Made in France » n’est plus d’actualité.
Les attentes des Français concernant les véhicules électriques
L’équipe du Cabinet Deloitte a demandé aux participants à l’étude les critères qu’ils prennent en compte lors de l’achat d’une voiture électrique. La qualité figure en haut de la liste. 65% des personnes interrogées cherchent à obtenir une voiture haut de gamme. Le prix et les performances complètent le top trois des critères de sélection.
