En 2015, c’est les 50 ans de la création d’un championnat automobile resté dans les annales : le Can-Am Championship. Si il y a bien un constructeur qui est associé à la légende de cette compétition, c’est sans aucun doute McLaren, 5 fois champion et donc le fondateur Bruce a été 2 fois champion des pilotes.
On le sait, McLaren n’est pas au mieux de sa forme cette année. La marque, qui ne compte qu’exclusivement sur ses recettes et ses résultats dans la catégorie reine du sport automobile, la Formule 1, éprouve de grandes difficultés à performer, cette saison. En cause, un partenariat technique avec Honda, motoriste historique de McLaren dans les années Prost – Senna, qui peine à s’optimiser. McLaren, actuellement avant-dernier du championnat constructeur, le sait : la perte financière est importante. Pour cela, rien de mieux que de booster sa marque automobile de supercars, histoire de redorer le blason d’un des seuls constructeurs vainqueur en Formule 1 et au 24 Heures du Mans. Et une fois n’est pas coutume, McLaren décide de rendre hommage à une catégorie du sport automobile que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, qui a pourtant été la base du succès de la marque : le Can-Am.
Une réglementation technique ouverte
Le principe du Can-Am était le suivant : concevoir la voiture la plus performante possible. Aucune restriction aérodynamique ni même de puissance, le tout pour atteindre des performances incroyables pour l’époque. En effet, nous sommes à la fin des années 60, et la série nous propose des véhicules de près de 1000 chevaux, pour 800 kg… Un record. Et Bruce McLaren profita de cette série pour devenir constructeur automobile : ce sont les grands débuts de la marque. C’est donc tout naturellement que le bureau d’étude britannique a décidé de rendre hommage à son fondateur, en reprenant la McLaren 650S, et en la détournant de sa version d’origine, pour des livrées orientées vers la série d’endurance. Trois choix s’offrent à vous : la mythique livrée « Mars Red », reprenant celle de la M1B (la première McLaren engagée dans la série), la « Papaya Spark », reprenant le orange, couleur historique de McLaren, ainsi qu’une version « Onyx Black », agrémentée de deux bandes rouges latérales.
McLaren 650S Can-Am : Pas de nouveau moteur
Pour tous les fans de sport automobile, la sortie de cette version « hommage » de la 650S est une très bonne chose. Toutefois, et même si cette Can-Am est une réussite (photo ci-dessus), on regrettera le fait que la marque ne propose pas de version gonflée du V8 3.8L d’origine. En effet, on en restera à 650 chevaux, pour un 0-100 km/h en moins de 3 secondes, performances déjà impressionnantes. En revanche, le bât blesse légèrement lorsque l’on évoque son prix : 345 000 €, soit… 100 000 € de plus que la 650S d’origine! Ça fait un peu cher la peinture, nous en conviendront. McLaren défend quand même sa position et souhaite, ici, proposer un produit ultra rare, bien que quasiment identique à la version d’origine, et va même plus loin puisque seulement 150 exemplaires de la 650S Can-Am seront disponibles dans le monde, soit 50 de chaque coloris. Finalement, la version proposée il y a quelques mois par le bureau suisse Fab Design était peut-être plus intéressante…